Paul Gauguin était le petit-fils de Flora Tristan, égérie des socialistes français de l'époque romantique.
En1851 ses parents décident de partir à la recherche de leur famille restée au Pérou ce qui a contribué à garder son goût pour l'exotisme.
Il revient en France à Orléans. A 17 ans, il s'engage dans la marine marchande.
Il la quitte en 1871 après 6 ans de navigation. Son tuteur en France, le fait rentrer comme agent de change où il fait carrière à la bourse. Il vit comme un bourgeois.
Il épouse Mette Gad, une danoise de bonne famille, et devient collectionneur d'art.
Il se met à peindre lui-même en amateur sur les conseils des impressionnistes, notamment Pissarro.
1875 – Pont de Iena – la Seine
1880 – Jeune fille cousant
Autres dates importantes pour Gauguin :
1881 – Quitte son employeur
1882 – Crash boursier – il perd tout ses avoirs
1885 – Quitte son épouse
1886 – La danse des capes bretonnes (à Pont-Aven)
1887 et 1888 – Il quitte Paris pour la Bretagne, où il s'installe à Pont-aven.
Il loge à la pension Gloanec dont il avait déjà entendu parler car de nombreux artistes avaient l'habitude d'y séjourner.
1885 – Le coin de mare
En 1888 il va à Arles sur la demande de Théo Van Gogh et y séjourne d'octobre à décembre.
Gauguin avait rencontré Van Gogh à Paris, celui-ci l'avait invité à le rejoindre dans le Sud de la France où il avait l'intention de fonder une sorte de "phalanstère* d'artistes". Une communauté dont Gauguin devait être un maillon essentiel, lui qui avait déjà réuni autour de lui toute une bande de jeunes artistes à Pont-Aven.
A cette date, il abandonne l'impressionnisme.
(* càd un groupe de personnes vivant en communauté et ayant des activités et un but communs)
1888 – Van Gogh peignant les tournesols.
1888 – Le dortoir de l'hôpital de Arles
De Arles à Tahiti (1889-1891)
Gauguin rentre à Paris au début de l'année 1889, il monte au café Volpini, une exposition des "peintres impressionnistes et synthétistes".
C'est à cette époque qu'il entre en contact avec les jeunes critiques symbolistes, Albert Aurier et Charles Morice.
Par ailleurs, l'exposition universelle, dont toute une section est consacrée à l'empire colonial français a constitué pour Gauguin une bouffée d'exotisme qui lui remet en tête ses rêves de terres lointaines sous les tropiques.
Femmes de Tahiti - 1891 Paris Musée d'Orsay
Il retourne à Pont-Aven pour la troisième fois jusqu'à son départ pour Tahiti en 1891 où il y séjournera jusqu'en 1893.
1888 – Les petites bretonnes dansant
1889 – La belle Angèle
En 1893 il revient à paris avec l'intention de s'occuper de ses affaires, avec un petit héritage il s'installe dans un nouvel atelier où il vit dans un décor exotique qui impressionne ses nombreux visiteurs : murs décorés avec des estampes japonaises, des tissus et des objets polynésiens, il s'entoure d'un perroquet et d'une guenon. Même sa compagne du moment, Annah la javanaise est une métisse.
En 1895 il est de retour à Tahiti où il entame la dernière partie de son œuvre dans la solitude, l'alcool, la morphine et la maladie, tourmenté par les éternels problèmes administratifs et financiers.
Les œuvres de cette période se caractérisent par une palette plus sombre et assourdie. Leur contenu est plus grave.
En 1901 il quitte Tahiti pour s'installer aux Marquises (Atuona) et y décède en 1903 à l'âge de 54 ans.
1896 – Autoportrait près du Golgotha.
Autour de Gauguin
a) L'école de Pont-Avent et le "synthétisme"
Emile BERNARD (1868-1941)
Louis AQUETIN (1861-1932)
Charles LAVAL (1862-1894)
Emile SCHUFFENECKER (1851-1934)
b) "Le Symbolisme"
Paul SERUSIER
L'Académie JULIAN et les NABIS
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