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Photo du rédacteurMarie-Ange Busellato

© 4.6. LE REALISME - Edouard MANET (1832-1883)


Edouard MANET (1832-1883)

 



Manet a fait évoluer notablement le concept de réalisme au début des années 1860, il a su désamorcer le contenu "social" qui résidait encore dans l'opposition romantisme/réalisme et y a progressivement substitué une conception du réalisme basée sur une certaine actualité du sujet, que Charles Baudelaire qualifiera de "moderne". Il étudie la peinture dans l'atelier de Thomas Couture (qui venait de triompher au Salon de 1847 avec les "Romains de la Décadence") où il restera 6 ans.


Issu d'une famille de très hauts fonctionnaires, il était un personnage très brillant, cultivé, charmeur et grand causeur.

Il était le grand bourgeois parisien par excellence avec tout ce que cela comporte de désinvolture, de goût du bon mot , de civilité, de respect des valeurs et d'insolence mêlés, de  scepticisme et de gouaille, de libéralisme éclairé.


Dans la plupart de ses tableaux du début des années 60, Manet procède à l'actualisation d'un thème classique - ex. : le Concert champêtre de Giorgione pour son Déjeuner sur l'herbe ou la Vénus d'urbino du Titien pour son Olympia, il s'intéresse également beaucoup à la peinture de Vélasquez (peintre espagnol (1599 — 1659) et découvre la peinture japonaise que l'on commence à découvrir en Europe sous forme d'estampes (images imprimées.)

Ce thème, il le transpose dans un contexte moderne, contemporain. S'agissant de nus, le caractère « concret » des situations n'a pas manqué de choquer une partie du public et de la critique qui en dénonça la

« vulgarité ». Toutefois, Manet ne fut pas seulement contesté sur le plan moral, de nombreuses critiques portèrent sur son style pictural.


A cette époque (1860 — 1871), Manet adopte un style qualifié de

« réalisme moderne » qui se caractérise par une très grande simplification de la technique : les volumes sont traités en aplats de couleurs assez franches presque sans modulations.


Ses nus, par exemple, se résument à des surfaces blanchâtres, pratiquement sans clair-obscur, ce qui a le don d'exaspérer les tenants d'une peinture académique qui y voient une provocation, lui reprochant de peindre des "cartes à jouer".

Manet fut plus tard une des personnalités majeures de l'Impressionnisme, mouvement avec lequel il entretiendra des rapports un peu particuliers.

A ce stade de son parcours, il est encore très éloigné de la problématique de l'Impressionnisme, il ne s'intéresse pas encore à la problématique de la lumière et ne pratique pas la peinture

« en plein air ».

Ses œuvres sont encore des tableaux de figures ; la nature n'est pour lui qu'un « décor » qui ne retient que de loin son intérêt.


Il procède à l'"actualisation" de thèmes classiques, Ex. : Le Concert champêtre de Giorgione/Titien pour son "Déjeuner sur l'herbe", ou la Vénus d'urbino du Titien pour son "Olympia", il s'intéresse beaucoup à la peinture de Vélasquez (peintre espagnol 1599-1659).


1509 - Le Concert champêtre de Giorgione/Titien



1863 - Le déjeuner sur l'herbe de Manet 




Mon interprétation du déjeuner sur l'herbe de Manet



Il fut plus tard une des personnalités majeures de l'impressionnisme, où il ne s'intéresse pas encore à la problématique de la lumière et ne pratique pas la peinture "en plein air", la nature n'est pour lui qu'un décor qui ne retient que de loin son intérêt.


Le chiffonnier – 1869

Travaille les ocres clairs à l'avant plan – foncés à l'arrière – des bleus en verticales)



Lola de Valence – 1862



Les deux jeunes filles au balcon de Goya (Majas en el balcon) inspirera d'abord :



Edouard Manet "Le Balcon" - musée d’Orsay



Et René Magritte "Cercueils au Balcon" - Museum Voor Schone Kunsten de Gand


Olympia est un célèbre tableau réalisé par Édouard Manet en 1863. Initialement prévue pour le Salon des Refusés de la même année, l'œuvre ne sera finalement dévoilée par le peintre que deux ans plus tard.



La Vénus d'Urbino du Titien - 1538


Mon interprétation moderne de la Vénus d'urbino du Titien



L'exécution de l'empereur Maximilien

Manet s'est inspiré pour cette œuvre d'une froideur terrible, du Goya des " Fusillades". L'exécution à Queretaro, le 19 juin 1867, de Maximilien et de ses généraux mexicains Miramon et Mejia, tragique conclusion de l'expédition du Mexique et qui avait provoqué une vive émotion dans le monde.




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