Théodore ROUSSEAU (1812-1867)
Par sa peinture il entend dépasser le réalisme du sujet, n'hésitant pas à retravailler le tableau en atelier pour atteindre cette complexité de la vie que l'on ne peut enfermer dans une fugitive et ponctuelle impression. Pour lui, la nature est plus qu'un thème; elle lui permet d'échapper à l'humanité et au monde industriel en retrouvant la "permanence de l'être". La peinture de paysage devient un style de vie.
Le matin à Fontainebleau
Marché en Normandie
Le village de Becquigny (1857)
Charles DAUBIGNY (1817-1876)
Né avec la fin du classicisme et mort avec le néo-classicisme.
Avec lui, la peinture des paysages de Barbizon voit s'élargir ses horizons. Il privilégie les paysages humides où l'eau joue le rôle principal.
Ne recherchant pas les effets contrastés (clair-obscur), il assure tout naturellement le lien entre l'école de Barbizon et l'Impressionnisme.
Soleil couchant – 1865 (contrastes entre bleu et orange)
Reflets - Hors champs
Narcisse DIAZ de la PEÑA (1807-1876)
Spécialiste de sujets espagnols et orientaux, il commence à travailler dans la forêt de Fontainebleau aux côtés de Rousseau en 1837. Il désagrège les formes pour montrer le lien de la couleur et de la lumière permettant une nouvelle forme de réalisme dont se souviendront, plus tard, les impressionnistes.
Dans la forêt – 1869
Jules DUPRE (1811-1889)
Plus romantique que nombre de ses pairs, il défend les droits de la vision personnelle de l'artiste, pour lequel la nature n'est qu'un prétexte. Son amour des peintres paysagistes hollandais du XVIIème siècle (ex. Meindert Hobbema) qui exerceront une influence indéniable sur son propre travail, montre combien le naturalisme de Barbizon était riche de culture.
L'automne – 1853
L'Apres-Midi a Belfort, 1878
Constant TROYON (1810-1865)
1859 – Le retour à la ferme
Edouard MANET (1832-1883)
Manet a fait évoluer notablement le concept de réalisme au début des années 1860, il a su désamorcer le contenu "social" qui résidait encore dans l'opposition romantisme/réalisme et y a progressivement substitué une conception du réalisme basée sur une certaine actualité du sujet, que Charles Baudelaire qualifiera de "moderne". Il étudie la peinture dans l'atelier de Thomas Couture (qui venait de triompher au Salon de 1847 avec les "Romains de la Décadence") où il restera 6 ans.
Il procède à l'"actualisation" de thèmes classiques, Ex. : Le Concert champêtre de Giorgione/Titien pour son "Déjeuner sur l'herbe", ou la Vénus d'urbino du Titien pour son "Olympia", s'intéresse beaucoup à la peinture de Vélasquez (peintre espagnol 1599-1659).
1509 - Le Concert champêtre de Giorgione/Titien
1863 - Le déjeuner sur l'herbe de Manet
Mon interprétation du déjeuner sur l'herbe de Manet
Il fut plus tard une des personnalités majeures de l'impressionnisme, où il ne s'intéresse pas encore à la problématique de la lumière et ne pratique pas la peinture "en plein air", la nature n'est pour lui qu'un décor qui ne retient que de loin son intérêt.
Le chiffonnier – 1869
Travaille les ocres clairs à l'avant plan – foncés à l'arrière – des bleus en verticales)
Lola de Valence – 1862
Les deux jeunes filles au balcon de Goya (Majas en el balcon) inspirera d'abord :
Edouard Manet "Le Balcon" - musée d’Orsay
Et René Magritte "Cercueils au Balcon" - Museum Voor Schone Kunsten de Gand
Olympia est un célèbre tableau réalisé par Édouard Manet en 1863. Initialement prévue pour le Salon des Refusés de la même année, l'œuvre ne sera finalement dévoilée par le peintre que deux ans plus tard.
La Vénus d'Urbino du Titien - 1538
Mon interprétation moderne de la Vénus d'urbino du Titien
L'exécution de l'empereur Maximilien
Manet s'est inspiré pour cette œuvre d'une froideur terrible, du Goya des " Fusillades". L'exécution à Queretaro, le 19 juin 1867, de Maximilien et de ses généraux mexicains Miramon et Mejia, tragique conclusion de l'expédition du Mexique et qui avait provoqué une vive émotion dans le monde.
Très intéressant. J'aime beaucoup la comparaison des œuvres inspirées du même sujet et tes interprétations personnelles.