top of page

© 8.3. LE SYMBOLISME - Le symbolisme en Belgique



Félicien ROPS (1833-1898)


Félicien Rops est un artiste belge, peintre, lithographe, dessinateur, illustrateur et graveur.

Après une première carrière de caricaturiste, il illustre notamment les livres de son ami Charles De Coster dont la Légende et les aventures d'Uylenspiegel (1866).


Féru de botanique, il s'y adonne en compagnie de l'éditeur français Auguste-Poulet Malassis, exilé à Bruxelles de septembre 1863 à mai 1871.

Pour celui-ci, il réalise les frontispices des Bas-fonds de la société d'Henri Monnier (1864), du Diable au corps d'Andrea de Nerciat (1865), des Épaves de Charles Baudelaire (1866), des Jeunes Belgique de Théophile Gautier (1866), de Gamiani d'Alfred de Musset (1866) ou de Point de lendemain de Vivant Denon (1867).


Ses gravures comprennent La Peine de mort, L'Ordre règne à Varsovie, La Médaille de Waterloo, La Buveuse d'absinthe, La Grève, Pornokratès ou Mors syphilitica.

Son succès l'ayant amené à Paris, il y illustre les écrits de grands auteurs tels Jules Barbey d'Aurevilly, Joséphin Péladan, Félicien Champsaur ou Mallarmé. Malgré ces références, il a longtemps été laissé dans l'ombre, le caractère érotisant d'une partie de son œuvre lui portant préjudice.


Il est l'un des membres fondateurs du groupe des XX en 1883.

Sa vue commence à baisser en 1892. Il conserve ses relations littéraires jusqu'à sa mort.

Un musée lui est dédié dans sa ville natale, Namur.


La Dame au cochon / Pornocrates - 1896




Fernand KNOPFF (1858-1921)



Fernand-Edmond-Jean-Marie Khnopff est un peintre, dessinateur et graveur symboliste belge né à Grimbergen et mort à Bruxelles le 21 novembre 1921.

Après une année de droit à l'Université Libre de Bruxelles, il entre à l'Académie des Beaux-Arts en 1876, sous la conduite de Xavier Mellery. Il y fait la connaissance de James Ensor et de Jean Delville


Deux types de femmes caractérisent son œuvre : la femme sphinx et la femme ange. Elle apparaît tantôt entourée d'emblèmes, tantôt comme une créature immatérielle. Elle marque le repli sur soi et l'abandon au rêve.

Le regard des femmes dans ses tableaux est très important. C'est un regard vide qui évoque la mort, un regard qui évoque un autre monde.


On peut caractériser le symbolisme de Khnopff en utilisant une phrase d'Edmond-Louis De Taeye en 1898 : « ni religieux, ni chrétien, ni mythologique, mais plutôt emblématique ». Il est l'un des fondateurs du « Groupe des XX » en 1883.

L'une de ses œuvres les plus célèbres est "Des caresses", parfois appelé "l'Art", ou le Sphinx.

Il a également travaillé à la conception des costumes au Théâtre de la Monnaie (Bruxelles)


Des caresses, ou l'Art, ou le Sphinx

(Sa sœur, l'autre lui-même)



Jane Kates – Portrait – 1885




Jean DELVILLE (1867-1953)

Autoportrait – 1896



Peintre symboliste belge il était aussi poète, écrivain et théoricien de l’art, élève de Jean-Francois Portaels, il est d’abord peintre réaliste et expose pour la première fois à L’Essor en 1885. Il publie ses premiers poèmes en 1888 (dans la revue "La Wallonie").


Il est le fondateur du « Groupe pour l’Art » (1892) et des groupes «L'Art idéaliste » (1896) et «l'Art monumental » (fondé en 1920 avec d’autres artistes).


Entre 1900 et 1905 il enseigne à la School of Art de Glasgow.

En 1924, il est nommé membre de la classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique. De 1907 à 1937 il enseigne à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et à l'Académie de Mons.

Son œuvre est marquée par l’ésotérisme et un certain idéalisme philosophique et s’inscrit clairement dans la mouvance symboliste.

L'école de Platon - 1898 (Musée d'Orsay)


Orphée mort aux enfers - 1893 - Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles




William DEGOUVES DE NUNCQUES (1867-1935)




Né dans les Ardennes françaises, William Degouve de Nuncques est issu d'une grande et ancienne famille de la bourgeoisie française où les arts furent toujours à l’honneur.


Ses parents s'installent en 1870 à Spa d'abord, puis à Bruxelles après la guerre franco-prussienne de 1870.

Il commence à dessiner très tôt sans jamais suivre d'enseignement artistique à proprement parler, hormis les conseils prodigués par le peintre néerlandais Jan Toorop avec lequel il partage un atelier à Machelen en 1883.

Il se lie également avec le peintre Henry de Groux.

Encouragé par Rodin, William Degouve de Nuncques expose pour la première fois en 1890 à Bruxelles. Il montre au Salon de Paris de 1894 la toile "Place du Warichet à Perwez", peinte en 1889, qui se vend immédiatement.

Il épouse la belle-sœur d’Émile Verhaeren, l'artiste-peintre Juliette Massin, renforçant ainsi ses liens avec les milieux symbolistes, dont notamment Fritz Thaulow, Maurice Denis et Pierre Puvis de Chavannes, dont il apprécie les œuvres au climat de sourde mélancolie

L'hiver dans la forêt – 1912



Anges dans la nuit - 1896



Les premiers peintres de LAETHEM-SAINT-MARTIN

de 1899 à 1914



Laethem-Saint-Martin est un village niché en bordure de Lys, à 8 kilomètres de Gand, la capitale bourgeoise de la Flandre orientale.


Il est entré dans l'histoire, grâce aux artistes, pour la plupart des fils de bourgeois révoltés, qui, fuyant l'agitation urbaine, y trouvent refuge dès la fin du XIXe siècle.


"Cette région qui s'étale près de la paisible Lys comme un enfant repose dans les bras maternels largement ouverts, quel est donc sa force latente ?

D'où lui vient cette dignité suave, cette belle confiance qu'elle suscite pour calmer les peines les plus aiguës ?" (Karel van de Woestijne).


Appartiennent à ces écoles artistiques de Laethem-Saint-Martin : le sculpteur et dessinateur Georges Minne, les peintres Valerius de Saedeleer, Gustave van de Woestijne et Albert Servaes.


Leurs œuvres teintées de mysticisme les rattachent au mouvement symboliste. Vers 1905, le groupe commence à se désagréger.


Une seconde école prend alors le relais autour de Gustave de Smet, Frits Van den Berghe et de la plus forte personnalité des deux écoles, Constant Permeke. Celui-ci est le chef de file de l'expressionnisme flamand qui se développera au-delà de la Première Guerre mondiale.


Constant Permeke Le port d'Ostende - 1921




Constant Permeke - Le bouquet de fleurs - 1926



Les musées de Deinze et de Deurle rassemblent une très riche collection d'œuvres des deux écoles de Laethem.


Font partie également du symbolisme en Europe :

Franz Von Stuck – Arnold Böcklin – Ferdinand Hodler – Max Klinger – Jan Toorop.



3 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page