a - L'avant-garde russe au début du siècle

b - Malévitch avant l'abstraction

Kasimir MALÉVITCH (1878-1935) est né en Ukraine en 1878 de parents issus de la petite noblesse polonaise. Sa jeunesse est très mal connue.

Il fait l'école d'art de Kiev et se fixe à Moscou vers 1904.

LES DÉBUTS IMPRESSIONNISTES (1904-1909)

LE « NÉO-PRIMITIVISME » (1910-12)


Expressionnisme primitivisme fortement influencé par Cézanne et Gauguin.


LE « CUBO-FUTURISME » (1912-13)


Influence assez superficielle du cubisme et du futurisme.


L'ÉVOLUTION CUBISTE (1914-15)


Les oeuvres de cette période sont dites RATIONNELLES ou
ALOGIQUES (paranormal).

À ce stade il a parfaitement assimilé l'espace frontal du cubisme synthétique dont il retient certains éléments comme le collage ou les typographies.


Cette huile sur toile de format vertical est le portrait cubo-futuriste d’un anglais en haut-de-forme dans la ville de Moscou, avec en superposition devant lui différents éléments tels qu’un cimeterre (sabre),

Cimeterre afghan, XIX^e siècle.

une bougie allumée, une échelle, des inscriptions en russe ou un poisson blanc, ce dernier recouvrant la moitié de son visage, qui est rendu en vert-jaune. 

Annonciatrice du surréalisme, l’œuvre est conservées au Stedelijk Museum Amsterdam à Amsterdam, aux Pays-Bas.

c - Le suprématisme

LES PEINTURES ABSTRAITES (1915-1919)

Pendant l'été 1915, il réalise dans la solitude ses premières peintures « non-objectives » qui sont présentées la même année à St-Petersbourg à l'exposition "0.10. Dernière exposition futuriste".

II présente notamment le Quadrilatère que la critique a tôt fait de désigner comme le carré noir sur fond blanc.

Ses compositions combinent des unités picturales de couleur, principalement dérivées du carré (carrés, rectangles, cercles, croix, etc.)


Ces formes évoluent dans un espace de nature « abstraite », constitué par le fond blanc, la non-couleur qui se veut un « fragment d'espace cosmique traversé par des corps picturaux ».

L'expérimentation du suprématisme et la réduction de plus en plus radicale à la blancheur de l'infini aboutit en 1918 au Carré blanc sur fond blanc.

Malevitch aboutit à la dissolution de la peinture par la non-forme et la non-expression.

En 1915, il écrit « Par suprématisme, j'entends la suprématie de la pure sensibilité dans l'art. » Et en 1919, il publie à Moscou le manifeste "Le Suprématisme" qui commence ainsi: « La surface plan qui a formé le carré a été la source du suprématisme, nouveau réalisme de la couleur en tant que création non objective. »

AU-DELÀ DE LA PEINTURE (1920-27)

A partir de 1920, Malévitch cesse de peindre pour se consacrer à :

• ses expériences pédagogiques : après la Révolution d'Octobre, il enseigne à LENINGRAD (près de Kandinsky), et à VITEBSK (près de Chagall) où il crée le groupe Unovis avec ses étudiants.

• la rédaction de plusieurs écrits théoriques : « Des nouveaux systèmes dans l'art » en 1919, « Le Miroir suprématiste » en 1923 et « Le monde non objectif » (« un monde sans objet ») en 1927.

• des recherches plastiques portant sur des formes d'expression « appliquées » dans le but d'élargir le champ social des théories suprématistes : céramique et architecture en particulier. Il réalise notamment une série de maquettes blanches (les planites, en carton, et les architectones, en plâtre.)

d - Le retour à la figuration 1927-35)

En 1927, à l'occasion d'une rétrospective à BERLIN, il entame un assez long séjour à l'étranger en Pologne et en Allemagne où il est invité au Bauhaus par Gropius. Il est rappelé d'urgence en URSS dont il ne sortira plus, laissant sur place une trentaine de toiles. Ses dernières années sont assombries par de multiples tracasseries relevant de la persécution politique. Curieusement, c'est dans ce climat hostile qu'il se remet à peindre, non pas en reprenant ses recherches au niveau du suprématisme (abstrait) mais à un stade antérieur relevant de la figuration (il va même jusqu'à antidater certaines toiles.)

e- Le suprematisme autour de Malevitch

1 - EL LISSITZKY (1890-1941)
Lazare dit EL LISSITSKY. Son style développe une curieuse conception abstraite de l'espace, générée par des moyens empruntés au dessin technique qu'il hérite de sa formation d'architecte. Il appelle lui même ce style

« PROUN » (Projet pour l'affirmation du nouveau ».)

Assez rapidement il évolue vers le constructivisme.

2 - Jean POUGNY (1892-1956)

3 - Lioubov POPOVA

4 - Ivan KLIOUN