© 13.2. L'Expressionnisme en Europe avant 1914 - Gustave KLIMT
- Marie-Ange Busellato
- 9 avr.
- 2 min de lecture

Gustav KLIMT (14 juillet 1862-6 février 1918) est un peintre symboliste autrichien, et un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau de Vienne.
Deuxième enfant d'une famille de sept, Gustav Klimt est né à Baumgarten le 14 juillet 1862, à côté de Vienne, Autriche. Fils d'Ernest Klimt, orfèvre ciseleur, et Anna Finster, chanteuse lyrique, il suit les cours de la Kunstgewerbeschule de Vienne (École des arts décoratifs) dans les années 1876-1883, où il est l'élève de Ferdinand Laufberger.
Klimt est aussi membre honoraire des universités de Munich et de Vienne.
En 1879, il débute sa carrière comme décorateur dans l'équipe de Hans Makart, avec son frère Ernst et Franz Matsch, jusqu'en 1891. Il réalise en particulier de nombreuses fresques dans un style néo-classique académique (comme pour le Burgtheater de Vienne) et la précision de ses portraits est renommée.
Ses qualités artistiques sont reconnues officiellement, et il reçoit en 1888 la Croix d'or du mérite artistique de la part de l'empereur.
En 1892, à la mort de son frère, s'amorce la rupture avec l'académisme. Il échoue d'ailleurs à la nomination à la chaire de peinture d'histoire des Beaux-Arts.
À l'occasion de ses premières commandes personnelles (les pendentifs du grand escalier du Kunsthistorisches Museum), il se dégage des modèles académiques, inspiré par les estampes japonaises, et le symbolisme.
La caractéristique la plus frappante du style de Klimt réside dans la coexistence tendue entre des styles et des interprétations incompatibles.
Dans ses tableaux, Klimt réserve un traitement classique aux parties dénudées de ses figures (le visage et les mains) c'est-à-dire les éléments de l'individualisation.
Par contre, dans le reste du tableau (le décor et les vêtements) il adopte un traitement spectaculairement décoratif : surfaces décoratives complètement plates, d'une très grande sensualité matérielle (couleurs, fonds d'or...).
Au niveau du contenu également on peut observer la manière dont il construit une opposition entre un sujet classique (souvent mythologique ou allégorique) et son actualisation très concrète, notamment par la charge érotique qu'il associe à ses figures. Cette incompatibilité stylistique entre les parties de l'oeuvre chez Klimt n'est pas en voie de résolution mais a au contraire tendance à s'affirmer comme un élément de tension au sein de la composition. On ressent de plus en plus comme oppressante la prolifération du décor qui envahit presque complètement la surface du tableau et fait pression sur les zones de plus en plus confinées où se retrouvent le visage et les mains. Il est assez séduisant de voir dans cette fracture stylistique, une sorte de métaphore de la névrose de la société viennoise en crise.
Quelques oeuvres :
Forêt de bouleaux. 1903. 110x110. Vienne.
Portrait de Fritza Riedler. 1906. Vienne, Österreichische Gal.
Projets pour la Frise Stoclet : l'Arbre de Vie et l'Attente. - 1905/9.
Adam et Eve. 1917-18. Vienne, Österreichische Gal. Inachevé.

Judith- 1901 - 84 cm x 42 cm. Vienne, Österreichische Galerie

Le Baiser - 1908 - 180 x 180 cm Galerie Osterreichische Vienne

Gustave KLIMT 1899 – Schubert au piano
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