C'est David qui a concrétisé dans sa peinture l'idéal néo-classique.
Son tableau le Serment des Horaces (voir ci-dessous) est souvent qualifié de « manifeste du Néo-Classicisme car tous les idéaux de celui-ci y sont concrétisés, (toutes les caractéristiques générales du style s'y retrouvent).
Sujets historiques : même quand il peint des événements contemporains il en fait de la peinture d'histoire. Ses thèmes historiques véhiculent des valeurs telles que le courage, l'héroïsme, la vertu, le sens du devoir et du renoncement envers la patrie ou la famille.
Le statisme des compositions va de pair avec un sens du « temps suspendu » dans la mise en scène du sujet : le moment choisi se situe généralement avant ou après celui de l'action proprement
Rôle dominant du dessin : les figures sont des profils parfaits que soulignent de puissants clairs-obscurs sculpturaux et réalistes.
« en frise » : les figures verticales viennent se placer de profil à l'avant-plan le long horizontales. Les arrière-plans sont neutres.
Le style de David se caractérise par un équilibre particulier entre deux tendances contradictoires : idéalisme et réalisme. Le réalisme anatomique et plastique de ses figures est compensé par l'abstraction « géométrisante » des compositions ainsi que l'idéalisme des sujets (Histoire-modèle, politiques et civique de la Révolution...)
Français, Jacques-Louis DAVID est né en plein ancien régime, mais pas dans un milieu artistique. Ses parents sont commerçants.
Il joua un rôle de metteur en scène de la Révolution (1789-1794) (rôle politique actif).
Il vote pour la mort de Louis XVI. Mais ensuite est passionné pour l'époque Napoléonienne.
De 1794 à 1799, retour à l'antiquité – grande époque de l'atelier David au Louvre (le plus fréquenté d'Europe) puisque il n'y a plus d'académies. David les a fait supprimer par la convention.
« Seul je vaut une académie dit-il » Son atelier est regroupé en "clans".
Il redécouvre les œuvres de Pierre-Paul Rubens (1577-1640) (XVIIe) et du Titien ainsi que d'autres vénitiens du XVIe s. Ceux-ci marqueront sa conception de la composition.
Il passe à l'académie (1766-1774) pour obtenir le prix de Rome qu'il n'obtient qu'à sa 4ème tentative en 1774.
Il s'inspire beaucoup du Caravage.
François Boucher (1703-1770)
Né à Paris, 1703 - Décès à Paris, 1770
Prix de Rome
Pensionnaire de la Villa Médicis : Rome - Italie de 1725 à 1731 Agréé à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture : Paris - France 1734 - Premier peintre royal.
Après une formation auprès de François Lemoyne, François Boucher gagne le Prix de Rome, et séjourne en Italie de 1727 a 1731. Il est admis à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en tant que membre en 1734, il est nommé Premier Peintre du Roi en 1765 par Louis XVI.
Trop âgé, il confie Jacques-Louis David à Joseph-Marie Vien (1716-1809), son style est léger et libertin – antiquité – renaissance qui était la réaction contre cet art justement incarné par Boucher (début du néo-classicisme).
Jacques-Louis David part à Naples, puis à Pompeï.
Sa phrase : Se déclarant peu sensible au retour à l'antiquité pendant ses années d'académie: « l'Antique ne me séduit pas, mais après avoir vu Pompeï, il dit : "j'ai été opéré de la cataracte" »
Les peintres inventent la théâtralisation de la lumière à cette époque.
Diagonales et lumières sur le torse, gestuelle théâtrale, cris, … (Cfr Caravage).
TORSE DU BELVEDERE (conservé au Musée du Vatican à Rome) il a servi à étudier le mouvement du corps et inspiré les groupes de nus du plafond de la chapelle Sixtine.
Michel Ange emploie la méthode du poncif (c'est-à-dire picotage du dessin, reporté sur le mur, puis avec du charbon de bois dans une bourse est appliqué sur le mur)
(Michel Ange a un caractère exécrable et veut travailler seul.)
Le penseur de RODIN est le torse du Belvédère auquel il a rajouté des membres.
1780 - Toujours par David : Patrocle (guerre de Troie chez Homère)
Dans la mythologie grecque, Patrocle est un des guerriers grecs de la guerre de Troie, principalement décrit dans l’Iliade.
En 1784 il peint le Serment des Horaces (période révolutionnaire et fin de régime) où l'on retrouve les idéaux de la révolution française en déclin.
Au centre le père des Horaces qui donne les armes, serment des trois frères, à noter la lumière ! (celle des serments est toujours valorisée par rapport aux sentiments représentés à droite) - (courbe du dos de la sœur), le rouge vermillon au centre – l'ocre – le bleu).
David est conquis par les théories de Winckelmans. (voir post précédent)
Histoire des Horaces et Curiaces :
Il est considéré, sans en être certain, que les Horaces étaient les champions de Rome et les Curiaces ceux d'Albe. D'après la tradition ancienne, les Albains furent tous les trois blessés rapidement et deux des Romains tués. L'Horace survivant, Publius Horatius prit la fuite, poursuivi par les Curiaces blessés. Mais ceux-ci ne le rattrapèrent pas en même temps, ce qui permit à l'Horace de les tuer l'un après l'autre. À son retour à Rome, il tua sa propre sœur qui pleurait son fiancé, un des trois Curiaces, car, selon lui : « qu'ainsi périsse toute Romaine pleurant un ennemi ».
En 1791 - après la Révolution : "Le Serment du Jeu de Paume" représentation de personnages d'époque dans l'histoire française.
Etude des personnages un à un avec des sentiments, inspirés de l'antiquité, les personnages sont identifiables, il les habille avec des costumes de la fin du 18ème s. – ils sont assemblés en groupe (commande à l'époque d'Alexandre le Grand)
An 1794 ▶︎ pleine terreur qui dicte ses règles.
- Guillotines, fermeture des églises, des couvents ▶︎ pouvoir religieux.
Apportant autre chose ▶︎ fête de l'être suprême.
(religion = ce qui relie, ce qui soude (du latin religare)
En 1793 – Marat assassiné par Charlotte Corday (Musée Arts Anciens à Bruxelles)
Représente Marat comme une mise au tombeau (linceul (Périzonium = linge autour du Christ), plaies, texte : cfr INRI, turban, …))
1799 – L'enlèvement des sabines (toujours inspiré par l'influence romaine)
(épisode légendaire de l'histoire de Rome au cours duquel la première génération des hommes de Rome se procure des femmes en les enlevant aux autres villes de la région, notamment aux Sabins).
1805-1807 – Bonaparte – Le sacre de Napoléon dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
1814 – Léonidas aux Thermopyles (Musée du Louvre)
La composition du Léonidas aux Thermopyles occupa David pendant près de quinze ans. Ce tableau, qui devait respecter tous les principes de l'antique et du "beau idéal", représente un "exemplum virtutis" tiré de l'histoire grecque : il s'agit du sacrifice de Léonidas et de trois cents spartiates qui se firent massacrer en résistant aux armées perses qui envahissaient la Grèce, dans les défilés rocheux des Thermopyles ("sources chaudes").
1824 – Mars désarmé par Vénus et la Grâce (Bruxelles – Musée Arts Anciens). La Fin de l'ère David.
De 1815 à 1825 il s'exile à Bruxelles à 67 ans. Il revient une nouvelle fois à l'antique mais sans parvenir à se renouveler ni même retrouver le "souffle" de ses 1ères œuvres travaillées avec cette référence.
(400 personnes passent dans l'atelier de David à Paris (Cfr. le belge François-Joseph Navez (1787-1869) et Jean-Auguste Ingres (1780-1867).
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