Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901)
Fils d'Alphonse, comte de Toulouse-Lautrec-Monfa (1838-1913) et d'Adèle Tapié de Celeyran (1841-1930), il grandit au château Malromé.
Henri de Toulouse-Lautrec est né dans l'une des plus vieilles familles de France, descendant en effet en droite ligne des comtes de Toulouse, qui furent jusqu'au XIIIe siècle parmi les plus puissants féodaux du royaume. Cependant, cette branche cadette, malgré son nom illustre, ne vit que comme une famille aisée de l'aristocratie de province.
Au XIXe siècle, les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d'éviter la division des patrimoines et l'amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d'Henri, Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa et Adèle Tapié de Celeyran, qui étaient cousins au premier degré. Henri était l'aîné ; quatre ans plus tard naquit son frère Richard-Constantine, qui mourut un an après.
L'incompatibilité d'humeur entre les deux époux entraîna leur séparation en 1861 et Henri resta sous la garde de sa mère. Il eut une enfance heureuse jusqu'au moment où, par suite de la consanguinité de ses parents, débuta en 1874 une maladie qui affectait le développement des os, la psycnodysostose. Ses os étaient fragiles et entre mai 1878 et août 1879, il souffrit d'une fracture au fémur à chaque jambe, la gauche puis la droite, qui l'empêchèrent de grandir davantage et ne lui permirent qu'une taille d'1,52 m. On essaya de le guérir au moyen de décharges électriques et en lui plaçant à chaque pied une grande quantité de plomb.
Son tronc était d'une taille normale mais sa tête avait des lèvres et un nez épais. Il bavait et zézayait en parlant. Des yeux noirs achevaient d'en faire un nabot grotesque.
Il en jouait, faisait le provocateur dans les salons. Il se fit photographier nu sur la plage de Trouville-sur-Mer en enfant de chœur barbu, ou avec le boa de Jane Avril (dite « mélinite »), tout en étant très conscient du malaise que son exhibitionnisme suscitait.
En juillet 1881 Henri échoue au baccalauréat à Paris, mais est reçu à Toulouse à la session d'octobre. C'est alors qu'il décida de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et René Princeteau, ami de son père et peintre animalier, il finit par convaincre sa mère. De retour à Paris, il rend visite à René Princeteau, dans son atelier au 233, de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.
Incapable de participer aux activités qu’un corps normal aurait permises, Toulouse-Lautrec vécut pour son art. Il devint un peintre du post-impressionnisme, un illustrateur de l’Art nouveau et un remarquable lithographiste.
Inventée par Aloys Senefelder, à partir de 1796, en Allemagne, mais définitivement mise au point dans les premières années du XIXe siècle, la lithographie (du grec lithos, « pierre » et graphein, « écrire ») est une technique d’impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire.
Henri de Toulouse-Lautrec – Le baiser – 1892
LITHOGRAPHIES
Jane Avril - 1899
(Jane Avril, pseudonyme de Jeanne Louise Beaudon, née le 9 juin 1868 à Paris 20e dans le quartier de Belleville, et morte le 17 janvier 1943 à Paris 15e, fut une des danseuses les plus célèbres du Moulin Rouge où elle était surnommée « Jane la Folle » ou « La Mélinite »)
Ambassadeurs : Aristide Bruant, 1892
LE MOULIN ROUGE - La Goulue
Edward MUNCH (1863-1944)
Edward Munch (prononcer "Münk") est un graphiste et peintre expressionniste norvégien.
Edward Munch peut être considéré comme le pionnier de l'expressionnisme dans la peinture moderne. Il est très tôt réputé pour son appartenance à une nouvelle époque artistique en Allemagne et en Europe centrale, son œuvre et son importance sont aujourd'hui reconnues en Europe et dans le monde.
Les œuvres de Munch les plus connues sont celles des années 1890, notamment Le Cri. Sa production ultérieure attire toutefois de plus en plus d'attention et semble inspirer tout spécialement les artistes actuels.
La maison de Munch à Åsgårdstrand (Norvège)
Golgotha - Edward Munch – 1900
La Mort dans la chambre de la malade - 1893 - National Gallery, Oslo
En souvenir de la mort de sa soeur Sophie morte de la tuberculose en 1877.
Le thème de nombreux tableaux de Munch sur la maladie, la mort et la douleur dans la famille.
Le Cri (Skrik - 1893)
Est un de ses célèbres tableaux expressionnistes.
Cette œuvre, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, est souvent considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste.
Le paysage au fond est Oslo, vu depuis la colline d'Ekeberg.
James ENSOR (1860-1949)
James Ensor était un peintre belge qui participa aux mouvements d'avant-garde du début du XXe siècle il a laissé une œuvre expressionniste et originale.
Né dans une famille de la petite bourgeoisie d'Ostende, Ensor quittera peu sa ville natale.
Commentant sa naissance lors d'un banquet offert en son honneur, il s'exprime en ces termes: «Je suis né à Ostende, le 13 avril 1860, un vendredi, jour de Vénus. Eh bien! chers amis, Vénus, dès l'aube de ma naissance, vint à moi souriante et nous nous regardâmes longuement dans les yeux. Ah! les beaux yeux pers et verts, les longs cheveux couleur de sable. Vénus était blonde et belle, toute barbouillée d'écume, elle fleurait bon la mer salée. Bien vite je la peignis, car elle mordait mes pinceaux, bouffait mes couleurs, convoitait mes coquilles peintes, elle courait sur mes nacres, s'oubliait dans mes conques, salivait sur mes brosses...»
Son père, un ingénieur anglais, va sombrer dans l'alcoolisme.
Sa mère, de souche flamande, tient un magasin de souvenirs, coquillages et masques de carnaval. Les heures passées près d'elle, dans un décor coloré et fantastique, influenceront son inspiration.
En 1877, il s'inscrit à l'Académie de Bruxelles, fait la connaissance de Fernand Khnopff et de la famille Rousseau qui l'introduit dans les milieux anarchiques et intellectuels de la capitale.
Installé dans la maison familiale où il vivra jusqu'en 1917, Ensor commence à peindre des portraits réalistes ou des paysages inspirés par l'impressionnisme.
À cette époque, il écrira : « Mes concitoyens, d'éminence mollusqueuse, m'accablent. On m'injurie, on m'insulte : je suis fou, je suis sot, je suis méchant, mauvais... ».
Les masques et la mort - 1897- Musée des Beaux-Arts de Liège
L'entrée du Christ à Bruxelles - 1888- MOMA New York
Squelettes se disputant un hareng-saur - 1860
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