Caricature moquant L'Atelier du peintre de Courbet et signée Quillenbois (L'Illustration, 21 juillet 1855).
Le "Réalisme" caractérise l'art français des années 1850 et 1860 (le Second Empire). Il ne s'agit pas d'un style au sens formel du terme : il se situe d'abord au niveau du contenu.
Volonté de représenter la réalité pour elle-même et dans ce qu'elle a d'immédiat, de quotidien.
Le caractéère "trivial" des sujets est même accentué : on multipliera les "effets réalistes" : les personnages sont sales ! etc…
Cette intention descriptive du quotidien est une réaction contre le Romantisme et ses "excès imaginaires".
Les réalistes revendiquent le droit de choisir n'importe quel sujet, qu'il soit en lui-même "beau ou laid", "noble ou trivial", et de représenter la vie moderne, celle des villes (Daumier) ou celle des campagnes (Millet, Courbet).
Des sujets populaires, traités "platement" se substituent donc aux thèmes historiques, mythologiques..
En outre, on assiste à un rôle grandissant des ateliers privés (en opposition à celui joué auparavant par les institutions) dans la formation des artistes (ex. : l'Académie Suisse) et de cafés comme lieux d'exposition (ex.: la Brasserie Andler).
L'Exposition Universelle de Paris, en 1855, constitue un événement international de premier ordre au sein duquel les Beaux-Arts vont jouer un grand rôle : consécration de Ingres et de Delacroix, exclusion de Courbet qui réagit avec son "pavillon réaliste".
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